Nous nous retrouvons
dans les rangées du temps,
où les souvenirs se touchent
à la brève aube du jour,
où chaque geste,
chaque son reste inchangé,
et les apparences insaisissables,
les mots perdus dans
l’écho du tonnerre,
deviennent poussière.
Dans cet air errant,
l’odeur de rouille de feuilles
décomposées s’épaissit,
et les arbres froissés,
les branches usées
et déformées se transfigurent
comme des figures immatérielles,
entraînées dans un tourbillon
de lumière.
Théa Matera